Interview du Vice-Doyen Etudiant Elie GHATTAS

Bonjour Elie, pour celles et ceux qui ne te connaîtraient pas, peux-tu te présenter ?

Bonjour, je m’appelle Elie GHATTAS, j’ai 21 ans, je suis en 3ème année de médecine sur le site de Montpellier. C’est la première fois qu’un Vice-Doyen Étudiant est en troisième année. Avec la réforme du deuxième cycle des études de médecine, c’était important pour moi de passer le mandat en 3ème année vu qu’on a encore le temps pour s’engager complètement pour les étudiants. Je suis aussi président de l’Association Des Élus Étudiants pour Montpellier-Nîmes en Médecine, Orthophonie, Orthoptie, et Sage-Femme (ADEMMOOS), chargé de la représentation nationale pour le site de Montpellier, mais aussi référent de la promotion des étudiants en médecine 2022-2027.
Je suis aussi élu au conseil pédagogique pour le mandat 2024-2026

Qu’est-ce qui t’as donné envie de t’engager dans cette fonction de Vice-Doyen Étudiant ?

Depuis ma deuxième année d’études, j’ai assumé le rôle de référent de la promotion des étudiants en médecine dès la rentrée universitaire. Cette expérience m’a permis de prendre conscience de l’importance de la représentation étudiante, tant au niveau local que national. C’est dans cette optique que j’ai présenté ma candidature au poste de Vice-Président chargé de la représentation nationale de Montpellier au sein d’ADEMMOOS.

En assumant ce rôle, j’ai eu l’opportunité de participer activement aux congrès de l’Association Nationale des Étudiants en Médecine de France (ANEMF), où j’ai représenté les intérêts des étudiants sur un large éventail de sujets, allant de la Réforme d’Entrée dans les Études de Santé (REES) avec l’aide de l’Association du Tutorat Santé de Montpellier à celle du deuxième cycle des études médicales (R2C), en passant par des problématiques telles que la lutte contre les Violences Sexuelles et Sexistes (VSS) et, surtout, la santé mentale des étudiants.

Cette expérience m’a motivé à faciliter la connexion entre le local et le national en englobant tous les étudiants de toutes les filières de la faculté, sur les deux sites. C’est dans cet esprit que j’ai décidé de me porter candidat au poste de Vice-Doyen Étudiant de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes.

Comment vas-tu concilier tes activités de Vice-Doyen à tes obligations d’étudiant et tes autres postes ?

La gestion efficace de ces responsabilités repose sur une approche méthodique et une grande capacité d’adaptation. Elle implique une planification rigoureuse et une avancée proactive sur plusieurs dossiers simultanément, comme ce fut le cas pour la représentation nationale pour l’été 2023 en préparant des publications d’information pour les étudiants sur les réseaux sociaux pour tout le semestre en avance mais aussi en me formant sur toutes les problématiques touchant les étudiants en médecine.

Avant de me porter candidat, j’étais pleinement conscient de l’ampleur du travail qui m’attendait surtout avec le début de mon mandat et l’entrée du bâtiment du campus d’Arnaud de Villeneuve en travaux et la crise des salles de travail. J’ai essayé, et je continuerai, avec les scolarités et l’administration, de trouver des solutions qui conviennent à tous les étudiants sur le site d’Arnaud de Villeneuve mais aussi le bâtiment historique en centre-ville, le bâtiment UPM et le site de Nîmes.

La synergie entre les différents postes que j’occupe facilite considérablement la gestion de mes activités et me permet de jongler efficacement entre elles tout en assurant un suivi attentif sur divers sujets.

Quels sont tes objectifs et tes priorités pour ce mandat ?

Plusieurs projets sont au cœur de mon mandat. Dans un premier temps, la focalisation se fait sur le processus de renouvellement des conseils pédagogique et de gestion de la faculté, notamment par le biais des élections des représentants étudiants. Un objectif clé de cette période consiste à promouvoir une représentation de qualité en assurant la formation des nouveaux élus et en supervisant leur activité dans toutes les filières et sur les deux sites universitaires. Après des années de travail pour mettre en place la R2C, la première promotion a passé les EDN sous le nouveau format en octobre 2023. Un suivi attentif est impératif pour garantir une mise en œuvre efficace de cette réforme tant au niveau local que national. Mon engagement se manifeste par une surveillance étroite de toutes les évolutions et améliorations, en tirant parti notamment de ma fonction de chargé de la Représentation Nationale. Expliquer la réforme aux étudiants et permettre sa compréhension est important, et cela via la conférence de présentation de la R2C aux étudiants en 2ème et 3ème année à la rentrée, avec comme nouveauté cette année son ouverture à tous les étudiants de toutes les promotions. Cette synchronisation facilitera la coordination des efforts de représentation en collaboration avec les autres vice-présidents des associations facultaires.

Un suivi particulier de la mise en place de la sixième année de maïeutique est également essentiel avec l’aide de la vice-présidente chargée des relations avec les Sages-femmes d’ADEMMOOS mais aussi les élues et tout le bureau de l’AMESF. Ce qui me tenait à cœur aussi pour ce mandat, c’était d’organiser une remise de diplôme pour la promotion 2024 des étudiants en maïeutique, comme celle des étudiants en médecine, au jardin des plantes de Montpellier. C’est une des filières qui fait vivre les campus, et une reconnaissance de leur travail et de leur épanouissement est primordiale.

Participer aux groupes de travail nationaux est pour moi nécessaire. La voix des étudiants doit être mieux entendue et sera remontée au local et au national, notamment durant les conseils pédagogiques et de gestion, mais aussi toutes les réunions et congrès.

La santé des étudiants et surtout la santé mentale et les Violences Sexistes et Sexuelles (VSS) sont au cœur de mon mandat. La sensibilisation des étudiants à l’importance du bien-être mental et émotionnel était déjà un objectif majeur durant ma première année en tant que référent de promotion, et cette initiative perdurera tout au long de mon mandat et jusqu’à la fin de mes études. La lutte contre les VSS, sous toutes leurs formes, au sein de l’hôpital comme dans tout autre contexte, demeure une préoccupation centrale de mes mandats. Former les bureaux des associations pour être des personnes de confiance est envisagée.

En tant que président de l’ADEMMOOS, j’ai organisé en partenariat avec l’Institut Buisson Bertrand et le CHU de Montpellier, la campagne de vaccination des étudiants contre la grippe début décembre sur le campus de Montpellier. C’est un évènement important et attendu par les étudiants de toutes les filières, pour pouvoir exercer et aller en stage en toute sécurité mais aussi en pensant aux patients.

Peux-tu nous expliquer comment vous envisagez de promouvoir la santé mentale des étudiants au sein de notre faculté, ainsi que les mesures spécifiques que vous comptez mettre en place en tant qu’association pour soutenir les étudiants confrontés à des défis liés à leur bien-être psychologique pendant leur parcours universitaire?

L’ADEMMOOS, l’association des élus, s’occupe de plein de sujets et surtout de la santé mentale. Ça a commencé avec l’enquête du bureau de Théo LACOSTE, Vice-Doyen Étudiant 2020- 2021, qui a tiré la sonnette d’alarme. Cela nous a poussé avec toutes les associations de la faculté à accompagner les étudiants et à leur proposer plusieurs projets qui pourront agir pour leur bien-être.

Je peux citer le projet de mise à jour des contacts essentiels en cas de besoin d’accompagnement psychologique et cela avec l’aide de l’ATSM et de leur guide. Nous voulons informer les étudiants de tous les dispositifs disponibles pour les accompagner par tous les moyens possibles Sans oublier aussi le mois de « Mars Sensibilisation » proposé par ADEMMOOS et en partenariat avec plusieurs associations de la faculté que l’on remercie infiniment pour leur engagement, comme la MAP et l’AMESF. Ce mois consiste à sensibiliser sur plusieurs type de violence, comme les violences dans le soin, les VSS, mais aussi la précarité et le harcèlement avec plusieurs évènements tout au long du mois de mars. Des tables rondes, un atelier de self défense, un ciné-débat mais aussi un concours de débat seront proposés aux étudiants.

Je finis par un des évènements majeurs de notre association, le Forum des Futurs Internes (FFI), qui est organisé pour les étudiants à partir de la 4ème année de médecine en partenariat avec le Syndicat des Internes de Languedoc-Roussillon (SILR), pour les accompagner dans le choix de leur spécialité et éviter le stress sur leur avenir et la réforme du troisième cycle. La relation d’amitié et de confiance avec le SILR est plus que bénéfique pour les externes et les internes, car tous ensemble, on peut améliorer les choses, et surtout accompagner les externes et les internes dans leur parcours, sur la lutte contre les VSS et le harcèlement à l’hôpital et c’est pour ça que je remercie Killian L’HELGOUARC’H, interne en médecine générale et président du SILR qui s’est engagé pour cela avec l’ensemble de son bureau qui effectue un travail remarquable.