Nouveau logo : 3/5 L’ADN de la faculté

Dirigée par l’architecte montpellierain François Fontès, le campus Arnaud de Villeneuve vise à refléter la renommée de la médecine à Montpellier. Occupant une superficie de 11 440 m² répartis sur six niveaux, ce bâtiment pour objectif de remplacer l’Institut de Biologie construit des années 1880 à 1960 en centre-ville, en annexe du bâtiment historique de la Faculté. L’architecture extérieure du bâtiment se compose d’une entrée spectaculaire de 65 mètres de long et 12,7 mètres de haut, faite de verre, béton et d’une maille métallique en acier inoxydable composée de 3600 mètres carrés de treillis. l’ensemble confère à la façade une allure contemporaine.

Les nombreux poteaux élancés et la toiture percée de trous multiformes d’aspect aléatoire, représentent le rayonnement mutagène qui peut frapper le génome et les piliers de l’échelle ADN.

Devant le bâtiment, une œuvre sculpturale contemporaine de Nicolas Daubanes est exposée sur le parvis. Cette sculpture, qui évoque aussi une molécule d’ADN, symbolise le patrimoine génétique, ou les origines de la Faculté, rappelant ses 800 ans d’histoire ainsi que son évolution vers la modernité. Le corps de l’œuvre, fait de tubes en marbre issu des carrières de Saint Pons de Thomières dans l’Hérault, représente l’ossature d’un organisme, tandis que son enveloppe en béton (altéré par le sucre), évoque la peau et son évolution au fil du temps. La forme en spirale de la sculpture suggère un mouvement continu et une progression, en harmonie avec la longue histoire de la communauté universitaire montpellieraine. Le béton (la peau) est destiné à évoluer avec le temps, faisant apparaître progressivement le marbre (l’ossature intemporelle), ainsi que les fragments d’un poème. Ce poème, gravé sur le marbre, fut rédigé par Sergueï Wolkonski, enseignant en narration à l’école des Beaux-arts de Perpignan, à la demande de Nicolas Daubanes. Le narrateur synthétisa le résultat d’entretiens menés auprès d’enseignants et d’un étudiant, Allan Guilliey, quant à la perception qu’ils avaient de l’histoire de leur Faculté au moment de la célébration de son 8èmecentenaire. Allan Guilliey était le porte-parole de la communauté étudiante, regroupant externes comme internes au sein d’une association, l’ACHEMM (Association pour une Cérémonie Historique des Etudiants en Médecine de Montpellier). Cette œuvre monumentale, à l’initiative des étudiant(e)s, et financée par le Conseil Départemental de l’Hérault, s’inscrit dans une collection d’art contemporain offerte par les étudiant(e)s et leur mécène à l’Université dans le cadre du 800èmeanniversaire.

L’œuvre de Nicolas Daubanes prolonge l’architecture de François Fontès, offrant une continuité visuelle et conceptuelle. Elle invite à la réflexion sur la complexité de l’être humain et sur l’importance de considérer toutes ses dimensions, en lien avec les avancées de la médecine moderne. En somme, cette œuvre artistique témoigne de l’héritage et de l’avenir de l’institution universitaire, tout en honorant son passé prestigieux.

Le campus Arnaud de Villeneuve symbolise l’esprit de la faculté, c’est un lieu académique alliant innovation technologique et l’héritage culturel, afin poser les bases d’une éducation médicale tournée vers l’avenir.

Crédit photographie : Sophie Belloni-Vitou