Retour sur le reportage de TF1 de la journaliste Aurélie Erhel sur « le Parfum »

Montpellier, au XIVe siècle, a été le berceau d’une innovation révolutionnaire en matière de parfumerie, introduite par un médecin. La découverte d’un alambic permettant la distillation alcoolique a ouvert de nouvelles voies dans l’extraction des molécules odorantes des plantes, les préservant ainsi plus longtemps. Cette avancée a également été utilisée dans le traitement médical, les bonnes odeurs étant considérées comme bénéfiques pour la santé. « On soignait les maladies aussi en apportant des bonnes odeurs» John De Vos, professeur, médecin, directeur adjoint du Jardin des plantes de Montpellier.

Au fil des cinq siècles suivants, le quartier de Montpellier a vu s’épanouir une industrie florissante de parfumerie et de cosmétiques. Le premier parfum créé à partir de fleurs de romarin, réputées pour leurs vertus thérapeutiques, a marqué le début d’une tradition qui perdure jusqu’à aujourd’hui. L’eau de la reine de Hongrie, initialement un remède, était également utilisée pour ses vertus curatives liées à ses agréables arômes.

Des secrets de fabrication ont été transmis à travers les générations, conservés dans le droguier de la faculté de pharmacie de Montpellier, une collection unique de 15 000 plantes. Cette tradition est toujours vivante, avec des programmes universitaires formant les futurs parfumeurs.

Des chercheuses contemporaines s’efforcent de créer un parfum qui capture l’héritage botanique de la région. Le processus de création implique une combinaison de pesée et d’olfaction, nécessitant des pauses pour permettre aux arômes de se développer pleinement.

Ainsi, Montpellier se révèle être une capitale historique de la parfumerie, où l’innovation et la tradition se conjuguent pour créer des fragrances uniques et durables.