Dans le cadre des 800 ans, une exposition de photographies aura lieu du 10 juillet au 10 octobre. Réalisée par le renommé photographe Cédric MATET, elle aura lieu au Jardin des Plantes. Ce photographe a également réalisé en 2020 l’exposition « Derrière les masques » qui met en avant 200 portraits de personnels médicaux.

Infos pratiques

 

« L’humain dans son jardin »

Le titre de l’exposition est fondamentalement lié à son contenu. En effet, pour cette occasion, l’artiste a choisi de travailler avec des pièces anatomiques provenant du conservatoire d’anatomie de la Faculté. Pour mieux comprendre son projet, nous avons réalisé une interview du photographe.

 

Quel est votre parcours ?

Je suis d’origine Sétois. J’ai fait une école de design à Montpellier qui s’appelle aujourd’hui l’ESMA. À la suite de cela, j’intègre l’école de l’image Gobelins à Paris. Plus tard, je reprends mes études pour passer un magister en Urbanisme et Développement Durable parce que la ville m’intéresse. Entre temps, je fais de la direction artistique et du design au sein de boîtes de communication.

Ce qui m’intéresse, c’est de lier l’art à la ville, aux plans, à la cartographie, à l’humain. Un artiste doit, à mon sens, être au sein de son contexte : urbain, politique, humain.

 

Pouvez-vous nous parler du projet « Derrière les masques » ?

C’est Gérald CHANQUES, Professeur à la faculté et médecin à l’Hôpital Saint Eloi qui m’a contacté et qui m’a proposé ce projet. Je voulais transposer une vision de ce que peuvent être les soignants et leurs engagements. 

 

Comment vous définiriez-vous ?

Si je dois me définir et définir mon travail, je parle de la transdisciplinarité. En effet, je suis photographe, mais je suis aussi plasticien, j’aime travailler avec divers matériaux et divers corps de métier.

 

Pouvez-vous nous parler de votre nouvelle exposition « l’humain dans son jardin » ?

C’est une idée assez ancienne de traiter le Jardin des Plantes, j’ai cependant une vraie passion pour le musée d’anatomie que j’ai vu lorsque j’étais étudiant. Pouvoir parler de botanique à travers le jardin, mais aussi de l’homme et de la recherche sur le corps, je trouve ça fabuleux. Le projet s’est monté à deux, avec une nouvelle fois, le Professeur CHANQUES.

Ce projet est intéressant car il me fait sortir de ma zone de confort, habituellement je réalise des portraits et là, ce n’est pas le cas.
De plus, étant donné que toutes les pièces sont classées au patrimoine, j’ai un rapport avec la conservatrice qui est particulier. C’est le troisième sujet de ce travail, je ne peux pas travailler sans elle. Habituellement, je contrôle mon modèle, là je ne peux pas au vu de sa fragilité, chaque déplacement doit être réalisé par la conservatrice.
C’est intéressant car la pièce et le jardin vivent en dehors de moi. 

Nous sommes trois sur ce projet : Jane qui fait de l’art numérique et qui est vidéaste, Luc qui fait entre autres du motion design et moi qui fait de l’image et qui m’occupe de la direction artistique de tout ça. Aucun de nous trois ne sait ce que l’on va obtenir comme résultat.

 

Comment avez-vous choisi les pièces anatomiques ?

Je me suis d’abord fait conseiller par le Professeur CHANQUES et les conservateurs pour savoir quelles sont les pièces emblématiques du conservatoire. Je n’ai pas choisi les pièces en fonction de leurs esthétismes puisque ce que l’on veut à travers cette exposition, c’est raconter une histoire et donner du sens.
La seule exception à cela, c’est un buste que nous avons trouvé, dont personne ne connaît l’identité, l’histoire ou son époque. Je l’ai trouvé fragile et touchant et j’ai donc choisi de le prendre. C’est la seule pièce que j’ai prise au « feeling ».

Il y a des pièces que malheureusement nous n’avons pas pu prendre à cause de leur fragilité. J’étais également séduit par d’autres pièces, mais qui ne représentait pas le corps humain et qui nous éloignaient donc du sujet. Je les traiterai plus tard pour un autre travail plus personnel.

Certaines pièces sont également trop difficiles à déplacer de par leurs poids. Cependant, cela fait partie de l’histoire de l’exposition.
Pour certaines pièces que l’on ne pouvait pas sortir au Jardin des Plantes, nous avons emmené le Jardin à celles-ci en prenant des branches et des feuillages.

 

Il y a 100 ans, les étudiants de la Faculté de Médecine de Montpellier inauguraient des œuvres au sein du Jardin des Plantes et du Bâtiment historique de celle-ci pour célébrer le 7e centenaire. Pour reproduire cette action symbolique à l’occasion des 800 ans, une association a été créée, par les actuels étudiants, en 2019.

La naissance d’une association

Pour mener à bien ce projet, l’Association Carabine Montpelliéraine (ACM) et le Syndicat des Internes du Languedoc-Roussillon (SIRL) s’associent et créent l’Association pour une Cérémonie Historique des Etudiants en Médecine de Montpellier (ACHEMM). Celle-ci est composée de 19 membres et présidée par Allan Guilliey, étudiant en 4e année de médecine. L’association a pour but la mise en place du projet, de l’idée à la réalisation, notamment avec la recherche des artistes qui exposeront leurs œuvres dans le nouveau Campus Arnaud de Villeneuve.

Un événement repensé à la suite du Covid-19

A l’origine, cette exposition devait être introduite par un gala organisé par les étudiants de l’ACHEMM. De nombreuses institutions européennes devaient y être conviées en fin d’année 2020 et l’association avaient la possibilité de prendre la parole lors du congrès du groupe COIMBRA initialement prévu en juin 2020. Ce groupe, fondé en 1985 a pour but de réunir et de promouvoir l’excellence des universités européennes, en vue d’en pérenniser le haut niveau d’enseignement, la recherche et la mobilité académique sur le plan international, tout en créant des liens culturels particuliers.
Malheureusement, les contraintes sanitaires obligeants à repenser l’événement, un vernissage de l’exposition aura donc lieu en juillet 2021 afin de mettre en lumière le travail des étudiants.

Un travail colossal

Pour mener à bien ce projet, les étudiants de l’association ont dû investir beaucoup de leur temps et de leur énergie. Pour exposer des œuvres faisant sens, les étudiants ont effectué un appel à projet auprès des artistes locaux. Une vingtaine d’artistes ont envoyé leurs travaux : à la suite de cela, les étudiants en ont choisi treize en fonction de ceux qui paraissaient artistiquement le plus en adéquation avec le projet.

Ensuite, les membres de l’association ont dû démarcher les Collectivités territoriales afin d’obtenir des financements pour rémunérer les artistes. Ces institutions ont été d’une aide précieuse pour mener à bien ce projet.

Finalement, un très gros travail d’organisation a été réalisé tout au long de ces deux années pour pouvoir mettre en avant cette exposition et à travers elle, l’histoire de la Faculté.

La transmission comme fil rouge

Le thème de cette exposition est la transmission. En effet, la Faculté, vieille de 800 ans, s’est enrichie en 2017 d’un nouveau site au summum de la modernité : le Campus Arnaud de Villeneuve. Les œuvres de cette exposition font le lien entre ces deux sites, alliant classique et modernité, réalisme et abstrait afin de représenter les deux lieux et à travers ceux-ci, les deux époques.

La pièce maîtresse de cette exposition, réalisée par Nicolas Daubanes, est d’ailleurs une molécule d’ADN pour rappeler que malgré le fait que la Faculté soit répartie sur différents sites, tous ces campus partagent le même ADN et s’intègrent dans l’histoire de celle-ci.

Les artistes et leurs œuvres

Visiter l’exposition

Des visites guidées seront proposées le samedi 10 et le dimanche 11 juillet à partir de 14h. Elles se feront dans le respect des gestes barrières. Les inscriptions sont obligatoires :

 

L’association remercie tous ses partenaires (la DRAC, le FRAC, le département d’Hérault, la région Occitanie, Pumkin, le CROUS, L’Université de Montpellier, la Métropole, la Ville de Montpellier) pour leur soutien ainsi que le Professeur Gérald CHANQUES et les services de la Faculté qui ont œuvré au bon déroulement de ce projet. 

En 2016 et 2018, Mesdames Barjon et Blanc, filles de l’ancien Doyen Gaston Giraud, lèguent les archives de leur père à l’université de Montpellier. Ces archives permettent aujourd’hui de vous proposer une exposition sur les évolutions des différents bâtiments et sites de la Faculté depuis le VIIème centenaire commémoré en 1921.

 

Une exposition divisée en plusieurs parties

Cette exposition, réalisée par le service des archives de l’Université de Montpellier, (Sophie Dikoff, Antoine Redouly et Gwendoline Perrault) en collaboration avec Mme Barjon et Monsieur le Professeur Dedet et avec la participation en particulier du Doyen Jacques Bringer, du Professeur Daniel Jarry et de M Serge Caminade, portera sur les évolutions des différents bâtiments et sites qui composent la Faculté : le Bâtiment Historique,  l’Institut de Biologie,  les extensions à Nîmes et sur le site Nord de Montpellier (l’UPM et le bâtiment du campus Arnaud de Villeneuve) et pour finir le Jardin des Plantes.

Plongez-vous au cœur des archives

Grâce aux dons de la famille de l’ancien Doyen Giraud, cette exposition est riche en photographies. Vous pourrez admirer des photos des anciens bâtiments pour ainsi vous rendre compte de toutes les évolutions architecturales de ceux-ci. L’exposition met également en valeur d’autres documents significatifs du développement des bâtiments, comme par exemple des plans architecturaux, des lettres manuscrites, des cartes postales…

Un travail de grande envergure

A cette occasion, nous avons interrogé Sophie Dikoff, l’archiviste en charge de cette exposition pour comprendre comment celle-ci a été mise en place.

Pourriez-vous nous parler de votre métier ?

Mon rôle, en tant qu’archiviste au sein de l’Université de Montpellier est d’accompagner l’ensemble des structures à traiter leurs archives conformément à la législation en vigueur sur les archives publiques. Cette mission se fait en lien avec les archives départementales de l’Hérault qui exerce un contrôle scientifique et technique.  Les archives permettent de laisser une trace des évolutions qu’elles soient architecturales, sociétales…

 

D’où proviennent les archives présentes dans cette exposition ?

La majorité de celles-ci provient des dons de la famille du Doyen Giraud. En effet, le doyen conservait beaucoup de documents sur ces différents travaux en tant que Doyen de la Faculté de Médecine de Montpellier mais aussi à titre individuel, passionné par l’histoire de la Médecine et de la Faculté de Montpellier. Les autres archives proviennent de la collection iconographique de l’Université, de la photothèque de l’Université et de celle de la Conférence des Présidents d’Université qui ont été complétées par des photographies réalisées pour l’exposition.

 

Combien de temps avez-vous mis à préparer cette exposition ?

L’exposition devait initialement avoir lieu en octobre 2020 mais face aux contraintes sanitaires, nous avons dû la reporter. Je travaille donc sur ce projet environ depuis le début de l’année 2020. Le processus est très long puisqu’il faut d’abord effectuer des recherches pour pouvoir connaitre les différents aspects du sujet (recherches dans les archives, lectures, rendez-vous auprès de personnes ressource), sélectionner les documents les plus intéressants, solliciter des autorisations d’utilisation des photos en fonction des droits d’auteur, rédiger des textes, déterminer un parcours de visite. Côté scénographie, nous avons fait appel à un scénographe professionnel, André Dumonnet. Pour cette exposition, le parti-pris a été de  faire une présentation par bâtiment et ensuite par ordre chronologique. Un panneau présente une chronologie tous bâtiments et sites confondus.

 

Une exposition ouverte à tous

L’exposition qui aura lieu du 18 juin 2021 à 13h30 au 21 juillet 2021 à 18h00 est gratuite. Les visites seront libres du mercredi au vendredi de 13h30 à 18h ainsi que les samedis de 10h à 12h30 et guidées les samedis de 13h30 à 18h.