Théo Lacoste : le bien-être au centre des priorités de votre VDE

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Chaque année, les étudiants choisissent un élu pour les représenter au niveau de l’équipe décanale. Cette année, c’est Théo Lacoste, étudiant en 4e année de médecine sur le campus ADV qui a été choisi pour vous représenter. Apprenez-en un peu plus sur lui et les actions d’Ademmoos à travers cette interview ! Portrait.

Bonjour Théo, tout d’abord, qui es-tu ? Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Théo Lacoste, je suis étudiant en 4e année de Médecine sur le campus ADV. Je suis aussi élu étudiant en conseil pédagogique, président d’Ademmoos (élus étudiants toutes filières). Je me destine à la profession de médecin bien sûr, mais je n’ai pas forcément de spécialité précise en tête, si ce n’est me spécialiser quelque chose de transversal comme la médecine d’urgence. Mais je ne suis pas fermé, je pense qu’il faut passer par plusieurs terrains de stage pour s’assurer de son avenir !

Tu es président d’Ademmoos : peux-tu nous rappeler le rôle de cette association ?

Il faut rappeler que sur notre Faculté, il y a plusieurs sites, plusieurs filières. Le pouvoir de représentation des étudiants dans les différents conseils est donc assuré par des élus étudiants. Ce travail est très conséquent. Nous avons donc décidé en 2016 de créer cette association pour libérer les étudiants élus du travail de fond (notamment tout ce qui est communication, infographies, etc.) mais également pour élaborer des projets avec d’autres associations étudiantes. L’objectif est vraiment de rassembler, de fédérer, de coordonner les associations et à travers elles, les étudiants.

Les membres de l’association sont constitués des étudiants élus aux différents conseils représentatifs, mais nous avons également des membres non-élus. Ils amènent souvent des réflexions très intéressantes avec un angle de vue différent lors de nos réunions mensuelles.

Peux-tu nous donner des exemples de projets coordonnés par Ademmoos et d’autres associations ?

Oui, par exemple la MAP (Montpellier Artistic Project) qui est une association centrée sur les Arts. Nous avons avec eux organisé un atelier d’Art-Thérapie, en présence d’un professionnel du métier, pour les étudiants, dans l’objectif de lutter contre le stress des études. Mais les projets que nous menons / coordonnons peuvent également se faire en dehors de nos associations. Je pense particulièrement au défi “Dry January(cf post instagram ci-dessous) que nous avons mené en collaboration avec l’ICM dernièrement, ou encore au “Mois Sans Tabac”.

 

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Plus que le président d’Ademmoos, tu es aujourd’hui Vice-Doyen étudiant. Peux-tu nous préciser ton rôle à cette fonction ?

J’ai 3 missions principales : Tout d’abord, une mission académique, très institutionnelle. Je suis en rapport étroit avec l’équipe décanale, notamment la Doyenne Isabelle Laffont, mais également les équipes pédagogiques et administratives pour porter la voix des étudiants. Cela consiste à participer régulièrement à des réunions, mais aussi être à l’écoute de ce qu’il se passe aussi bien au niveau des étudiants qu’au niveau de l’environnement facultaire. Je suis un peu une “navette” pour remonter ou descendre des informations. Ces informations, je les transmets aux élus étudiants qui les diffusent aux différentes filières, aux différents sites ou aux différentes promotions.

La deuxième mission se centre sur l’association Ademmoos. Je dois donner une “ligne de conduite” au niveau de la politique de notre mandat. J’y reviendrai, mais l’idée est de répartir les sujets d’importance, parmi les 40 étudiants de l’association : certains s’occupent des réformes, d’autres du bien-être ou de la coordination avec les autres associations.

Ma troisième mission est vraiment d’être en lien direct avec les étudiants. Je peux être interpellé à cet effet par les délégués de promotions, mais ce n’est pas suffisant, les infos peuvent se perdre. Alors, je mets un point d’honneur à organiser le plus possible des réunions en présentiel, avec les différentes promotions pour discuter, “prendre la température” et recueillir directement auprès des étudiants leurs besoins et leurs ressentis. Ces infos me sont alors utiles dans le cadre de ma première mission académique afin de porter avec le plus d’exactitude possible la volonté des étudiantes et étudiants.

Quelles sont les priorités de ton mandat ?

Il y a plusieurs champs prioritaires. Tout d’abord un volet un peu plus académique et administratif, qui consiste principalement à poursuivre le travail de mes prédécesseurs : Salomé Duteurtre et Florian Mary. Ils ont tous les deux travaillé sur ce que j’appelle “l’Alliance Pédagogique”. C’est-à-dire, la co-construction de notre parcours de vie étudiant, avec l’ensemble des interlocuteurs : enseignants, étudiants et corps administratif de la Faculté.

Cela paraît simple vu de l’extérieur mais c’est en fait assez complexe, car il faut concilier l’avis de tout le monde ; réussir finalement, à trouver des accords à partir de nos désaccords ! Pour autant, cela se fait avec la bonne volonté de tout le monde, en bonne intelligence. Nous devons travailler ensemble, et regarder les problématiques à résoudre à travers les prismes de chacun, pour que les solutions prises soient bénéfiques pour tous.tes. Ce devoir de vivre ensemble, il est véritablement primordial, et on le répète régulièrement à toute l’équipe, notamment plus récemment aux nouveaux élus étudiants du conseil de gestion et du conseil pédagogique.

Ensuite, il y a toutes les réflexions autour du bien-être étudiant. C’est quelque chose qui est assez nouveau, dont on ne parlait pas trop il y a quelques années et qui a été révélé au grand jour par la crise sanitaire. Aujourd’hui plus que jamais, ce sujet est devenu notre principale priorité.

Mais on ne peut pas agir sans connaître l’ampleur de la problématique ! Nous nous sommes donc donné comme premier objectif de recueillir l’avis ou l’expérience des étudiant.e.s à travers des enquêtes. Nous avons ainsi pu recueillir plus de 1000 réponses à notre premier questionnaire sur la santé mentale, diffusé au cours de l’hiver, – je profite d’ailleurs de cette interview pour remercier les répondants ! – . Les résultats de cette enquête sont en cours de traitement. Par ailleurs, nous avons il y a quelques semaines commencé à diffuser une nouvelle enquête, concernant les violences sexistes et sexuelles que peuvent subir les étudiants à la faculté, en soirée ou sur leur lieu de travail/stage afin de délimiter les contours du problème et ainsi entrevoir des actions correctives pour limiter les incidents voire sanctionner le cas échéant.

En pratique, mettez-vous des actions en place pour favoriser le bien-être des étudiants ?

Oui, d’un point de vue pratico-pratique, nous avons créé cette année un pôle bien-être avec deux chargés de missions qui sont étudiants en médecine (Ulysse Godin et Maribelle Dossou-Yovo). Ils ont pour mission d’organiser des événements de sensibilisation. Par exemple, il y a eu la conférence sur les addictions avec le Pr Hélène Donnadieu-Rigole, le Mois Sans Tabac, le Dry January… En mars, nous aurons une conférence sur les risques psycho-sociaux et le “workaholism”. Ces événements sont assez appréciés des étudiants.

Il y a également d’autres projets pratiques en dehors de la thématique “bien-être” comme le Forum du Futur Interne, qui est piloté par l’ex-Vice-Doyen Florian Mary, qui a pour objectif de mettre en relation les étudiants de 5e et 6e année avec des internes afin de partager leur expérience.

Qu’est-ce-qui t’a motivé à prendre ce rôle d’élu et de Vice-Doyen ?

La motivation m’est venue à mesure de mes engagements précédents, à la fois au niveau d’Ademmoos mais aussi au niveau de l’ANEMF (Association Nationale des Etudiants en Médecine de France), car l’an passé, j’étais très impliqué dans les sujets autour de la R2C (réforme du deuxième cycle des études médicales) sur le plan national. Ceci m’a donné envie de m’engager encore plus fortement au niveau local, sur les problématiques qu’on rencontre au quotidien.

Bien sûr, les discussions avec mes prédécesseurs m’ont également fortement influencé. Tout s’est fait ensuite très naturellement, l’envie d’aider les promotions me guidant dans mes choix. J’avais envie de voir mes études sous un autre angle.

Après, oui c’est très chronophage. C’est parfois un peu dur de tout concilier ! Il est donc important de bien s’entourer de savoir déléguer. A cet égard, je souhaite remercier particulièrement Florent Benoist, qui est VP Général d’Ademmoos et représentant au Conseil Pédagogique et qui m’aide vraiment beaucoup et me permet de bien m’organiser.

Comment est-on élu Vice-Doyen ?

Le Vice-Doyen est proposé par les élus étudiants au Conseil de Gestion. Il fait bien souvent partie de la liste des étudiants élus. Le Conseil vote ensuite en faveur ou en défaveur de l’étudiant proposé. Cette proposition fait l’objet de discussions préalables en interne au sein d’Ademmoos. Une fois élu, le Vice-Doyen est en place pour 2 ans, mais bien souvent, nous démissionnons au bout d’un an pour pouvoir bien se consacrer à nos études.

Merci beaucoup pour cet échange : as-tu un mot de la fin ?

Oui, à propos de l’une des priorités de mon mandat, sur le bien-être. Je voudrais faire passer le message suivant : on a le droit de ne pas aller bien. Les étudiants en santé sont issus d’un système très sélectif, où il faut être toujours le meilleur. Culturellement, c’est donc compliqué pour nous de dire quand ça ne va pas, on a tendance à taire nos faiblesses. Pour autant, il n’est pas anormal de se sentir mal ! Il y a des dispositifs d’aide que l’on peut retrouver sur le site web de la Faculté. Il faut briser le silence sur ce tabou et s’emparer des dispositifs mis au point conjointement par les étudiants et la faculté pour se sentir mieux. Seul on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin !