5 astuces nutrition pendant le confinement
En cette période de confinement, les tentations ne manquent pas côté “goûter” et friandises… Craquer avec culpabilité ou résister avec frustration ? Nous avons interrogé pour vous le Pr Ariane Sultan, professeur à la Faculté spécialiste en nutrition et le diététicien Nicolas Sahuc, intervenant à la Faculté. Avec eux, nous avons compilé 5 conseils diététique et nutrition à appliquer durant le confinement… mais pas que !
1 / Soyez à l’écoute de votre corps et de ses besoins !
Le confinement bouleverse nos habitudes : nos horaires sont décalés… notre corps aussi ! Parfois, la sensation de faim, n’arrive pas aux moments du traditionnel trio “petit-déjeuner, déjeuner, dîner”. Pas de panique ! Selon Nicolas Sahuc, il faut être très attentif au rythme du corps, rythme qui varie quotidiennement et qui n’est pas forcément calé sur les horaires “sociaux” : “Il ne faut pas s’inquiéter de ne pas avoir faim aux “heures de repas” et plutôt manger lorsque l’on a vraiment faim”. Pour cela, il faut être à l’écoute de son corps, des véritables sensations de faim et de satiété. “Ce qui ne signifie pas forcément manger 3 repas par jour…” appuie le Professeur Sultan.
Somme toute : pensez rythme biologique et soyez à l’écoute de votre sensation de faim avant même de penser nutrition !
2 / Ne sélectionnez ou n’écartez aucun aliment : pensez durée de rassasiement !
“Au moment de la faim, tous les aliments sont bons pour vous rassasier. Cependant, tous les aliments ne couvrent pas la même durée de satiété”. Le conseil du diététicien est alors de se tourner plutôt vers des aliments qui vont vous rassasier sur la durée : préférez une banane à un cookie pour votre encas, ou mieux, si vous avez vraiment faim, faites un véritable repas équilibré.
3 / Ne culpabilisez pas, mais pensez global !
Pour autant, ne culpabilisez pas non plus si vous avez vraiment envie de ce cookie pour le goûter. La clé, c’est de penser nutrition de manière globale : “La nutrition est une question d’équilibre global. Si vous mangez des repas équilibrés, régulièrement et en suivant votre rythme ; il n’y a pas de raison de complexer.” A l’inverse, une nutrition équilibrée n’est pas un “one-shot” : un seul repas équilibré de temps en temps, ça n’est pas suffisant ! Le Professeur Sultan le confirme : “L’équilibre alimentaire se dessine plus sur la semaine que sur une simple journée.”
4 / Privilégiez des repas équilibrés
“Un repas équilibré va vous rassasier pendant environ 5h tandis qu’un repas déséquilibré ou un grignotage va vous rassasier pour 2h à 2h30 seulement.” Il est donc important de composer ses repas avec un panel d’aliments qui vont combler votre faim sur la durée. “Contrairement aux idées reçues, un repas sans pain ni féculent ne va pas vous aider à garder la ligne, puisque vous aurez de nouveau faim 2h après.” Pour un repas équilibré et consistant, il est recommandé d’associer : du pain, des féculents, une source de protéine (viande, poisson, oeuf ou protéine végétale), un produit laitier (yaourt ou fromage), des fruits et légumes pour les fibres et un petit peu de corps gras. Ariane Sultan rappelle que “cette composition doit s’adapter à l’importance de la sensation de faim”. Quant à la variation des repas, le diététicien souligne que “la composition du repas équilibré est toujours la même, il suffit ensuite de varier les aliments selon les goûts !”
Un exemple de repas équilibré :
- 1 part de Poulet Basquaise, avec légumes (frais ou surgelés), riz et salade
- 1 morceau de pain
- 1 yaourt ou 1 morceau de fromage
- Quelques fraises
Mais n’oubliez pas le conseil du Professeur Sultan qui recommande de bien jauger la sensation de faim : “Si la sensation de faim n’est que peu présente, pas besoin de tous ces féculents, ou réduisez leur quantité !”
5 / Des collations riches en glucides pour les périodes de travail intenses
Et parce que nous savons que pour beaucoup, les examens approchent, nous avons demandé au diététicien ses recommandations en ce qui concerne les encas en période de travail intense. Selon lui, “il faut privilégier les aliments riches en glucides comme par exemple les barres de céréales ou les compotes qui sont équilibrées et pratiques. Les galettes suédoises façon “Havreflarn” sont également une bonne alternative : elles n’ont pas trop de sucres ajoutés et sont faciles à cuisiner soi-même.” Néanmoins, notre diététicien le rappelle : “Avant même de penser encas, le plus important reste de savoir gérer son stress ! Des exercices de respiration sont très efficaces pour vous aider.” “Sans oublier l’activité physique !” ajoute le professeur, “Une activité physique est faisable dans toute condition, y compris confiné ! Il faut juste l’adapter et s’adapter !”
Bien sûr, on n’allait pas vous laisser comme ça : nous avons sélectionné pour vous quelques recettes de galettes suédoises… :
…et des applications pour vous aider dans la gestion du stress :
Nous reviendrons vers vous dans les prochains jours pour ce qui est de l’activité physique, restez connectés ! Et en attendant : à vos fourneaux 😉 !
Ariane Sultan
Ariane Sultan est professeur en nutrition, au sein de l’équipe nutrition-diabète du CHU de Montpellier, hôpital Lapeyronie. Présidente du CLAN (comité liaison alimentation nutrition) du CHU de Montpellier, elle intervient pour plusieurs cours à la Faculté de Médecine, en nutrition et en diabétologie.
Nicolas Sahuc
Nicolas Sahuc est diététicien diplômé depuis 2003, spécialiste des troubles du comportement alimentaire (TCA). Il donne régulièrement des séminaires à destination des internes en médecine de notre Faculté sur les troubles alimentaires ou encore l’obésité de l’enfant.