Tous les cinq ans, une nouvelle équipe décanale, composée de vice-doyen.ne.s et de chargé.es de mission est nommée par le ou la Doyen.ne pour le ou la représenter dans le cadre de missions définies. Cette année, Pr Gérald Chanques a été nommé Vice-Doyen aux Affaires Générales, au Patrimoine et à la Vie de Campus. Retrouvez ici son interview : découvrez son parcours et les projets qu’il souhaite mettre en place dans le cadre de sa mission !

 

Vous avez été nommé par la Doyenne Mme Isabelle Laffont, pouvez-vous nous présenter votre parcours ainsi que votre spécialité ?

J’ai passé mon bac et mes études à Montpellier, on peut dire que je suis un petit quart parisien et ¾ montpelliérain. J’ai adoré mes études à tel point qu’il m’a été difficile de choisir une « spécialité ». Je me suis dirigé vers l’anesthésie-réanimation pour plusieurs raisons, tout d’abord pour la transversalité des connaissances médicales, mais aussi pour l’arsenal humain et matériel dont on dispose au sein de nos équipes pour soigner en toute sécurité, incluant la prise en charge de la douleur et des situations les plus critiques.

 

Comment comptez-vous concilier vos activités de vice-doyen et vos autres obligations professionnelles ?

Il s’agit d’un projet mûri au sein de mon département hospitalier avec mes collègues et mon chef de service qui m’a toujours soutenu et encouragé dans mon parcours professionnel. Mon investissement à la faculté a été progressif depuis ma nomination il y a 8 ans. Je conserve une activité clinique qui enrichit constamment mon enseignement et mes recherches. Réciproquement, ma compréhension des institutions universitaires structure toutes mes missions de PUPH. La Faculté et son histoire singulière, ou encore l’Université (je suis élu à la commission de la formation et de la vie universitaire et aux sections disciplinaires du conseil académique) me font réfléchir à toutes les facettes de mon exercice, du soin à l’enseignement et à l’innovation. Le changement sociétal qui s’opère dans la relation à l’autre (lutte contre les inégalités, contre les violences sexuelles et sexistes…) est un tournant majeur et attendu de nos institutions.

 

Quels seront vos contributions et vos objectifs ? Quels sont les projets que vous souhaitez mener à bien dans votre fonction ?

J’ai découvert progressivement l’importance de l’enseignement et de la transmission auprès des plus jeunes, et aussi l’importance d’avoir une faculté nourrie de plusieurs campus (Nîmes et Montpellier, modernité et patrimoine) et d’un esprit Universitaire avec un grand U qui a du sens à la fois pour nos patients, nos étudiants et la société. La Faculté a une histoire urbaine. Elle est à l’interface du grand public.

Les enjeux aujourd’hui pour notre faculté sont multiples en termes d’organisation de l’institution, de ses campus et de la valorisation de son patrimoine : que la communauté universitaire (étudiante, enseignante, administrative) s’approprie cette histoire passée et future en la laissant perspirer vers l’autre, nos collègues des autres composantes de l’Université, nos collègues soignants, et le grand public. Parmi le grand public, il y a des patients potentiels. L’image que l’on renvoie de la faculté à travers notre histoire et notre patrimoine doit être en adéquation avec les exigences d’aujourd’hui, l’innovation, l’excellence du soin, mais aussi la prise en compte de la précarité et de l’accès au soin. C’est le tout qui fait notre faculté et on ne peut dormir sereinement si l’on ne s’efforce pas dans tous ces enjeux. L’union de l’équipe de direction réunie autour de notre doyenne fera la force de l’institution impliquant tous ses enseignant(e)s et l’administration, celles et ceux des équipes précédentes et préparant les générations futures.

 

Qu’est-ce qui vous a motivé à accepter cette nomination ?

Mon envie d’aider un projet décanal orienté vers le collectif et la bienveillance, l’écoute, avec des objectifs ambitieux pour l’institution. J’ai été très reconnaissant de cette nomination car elle permet de poursuivre de manière cohérente le travail mené depuis plusieurs années avec le Doyen Mondain et le Vice-Doyen Lavabre-Bertrand sur des projets complexes (préparation des contrats plan état région pour des travaux de longue durée au bâtiment historique, études pour le learning-center, interface avec les affaires générales de la Faculté et de l’Université pour l’élaboration d’un grand nombre de projets impliquant institutions, collectivités et entreprises dans le cadre des 800 ans…).

Le saviez-vous ? Il existe une association du tutorat pour les années supérieures en santé pour les étudiant.e.s de la Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes ! Nommée TASM3 et facilement identifiable grâce à THOR sa tortue mascotte, l’association est cette année présidée par Siham BELMIR. Retrouvez son interview ci-dessous !

 

En quelques mots, c’est quoi l’asso TASM3 ?

Il s’agit d’une association à but non lucratif de compagnonnage qui propose un accompagnement et un soutien pédagogique aux étudiants de médecine et maïeutique de leur 2eme année à leur 6eme année.

D’ailleurs doit-on vous appeler TASM3 ou Thor Tutosup’ ?

TASM3 est le nom officiel de l’association mais on nous appelle plus communément Tutosup’. Thor est seulement notre mascotte a l’instar d’Oscar pour l’ACM ou encore Freddie pour Med’ley.

Quelles sont les activités que vous menez tout au long de l’année ? Pouvez-vous nous les présenter ?

  • Pour les DFGSM2 :
    • Un SPR P2 avec des rappels de biophysique et de biologie cellulaire/histologie
    • Des séances de révision Wooclap sur toutes les UEs qui tombent aux partiels
    • Le monitorat d’anatomie
    • Des séances de débriefing de stage en petits groupes

 

  • Pour les DFGSM3 :
    • Des séances de sémiologie
    • Une conférence de méthodologie et d’informations sur la R2C et comment travailler les collèges
    • Des séances de débriefing de stage en petits groupes

 

  • Pour les DFASM :
    • Des séances de lecture d’ECG / imagerie médicale
    • Des ateliers de sutures et d’habillage stérile
    • Une conférence sur l’externat et comment faire l’entrée d’un patient à l’hôpital
    • Des séances préparatoires aux ECOS

 

  • Pour les sages-femmes :
    • Des séances de révision

 

  • Pour tous :
    • Des tombolas pour gagner des référentiels et du matériel médical
    • Des réductions dans les commerces ou enseignes partenaires

Pourquoi avez-vous intégré l’association à titre personnel ?

J’ai rejoint l’association après 2 ans de tutorat de 1ère année. Je suis passionnée par l’enseignement et c’est assez naturellement que j’ai repris l’asso. Avec la réforme R2C, je pense qu’il est important d’avoir un TAS digne de ce nom pour soutenir et accompagner au mieux les étudiants. J’ai vraiment voulu développer les activités de l’association pour élargir notre champ d’action sur les campus de Montpellier et Nîmes.

Qu’apporte votre association aux étudiants ? Pourquoi selon vous adhérer à votre association ?

Elle permet de consolider ses connaissances et d’apporter une certaine sérénité avant les partiels et les stages à venir. Nous apportons un soutien pédagogique et psychologique aux étudiants dans leurs études qui sont reconnues pour être prenantes et difficiles. Notre association se base sur le compagnonnage et l’apprentissage par les pairs qui sont des valeurs primordiales dans les études de santé. Nous avons une approche pédagogique différente car ce sont des séances faites par des étudiants pour des étudiants. Les tuteurs sont beaucoup plus accessibles et disponibles et jouent un rôle d’interlocuteur entre les étudiants et les responsables pédagogiques.

Comment adhérer au TASM3 ?

L’adhésion à notre association est gratuite et automatique dès l’entrée en 2ème année de médecine ou maïeutique. Elle permet d’avoir accès à nos séances et aux informations qui circulent sur nos pages Facebook et Instagram. Nous publions sur nos réseaux sociaux, les offres de nos partenaires ainsi que des QCMs et des cas cliniques d’entraînement.

Quelques mots sur le bureau de l’année 2022-2023 ?

Notre bureau est constitué d’étudiants de 3ème et 4ème année de médecine et maïeutique appartenant aux 2 sites de Montpellier et Nîmes. Nous sommes très impliqués dans le développement de l’association, on aimerait élargir le contenu proposé au sein de notre tutorat et mettre en place de nouvelles initiatives pour répondre au mieux aux besoins des étudiants. Nous sommes fiers car beaucoup de nos projets ont pu voir le jour cette année notamment les ateliers sutures / habillage stérile ou encore le SPR P2 et nous espérons continuer sur cette lancée.

 

Nos étudiants ont du talent et des idées à revendre ! Alors que nos étudiants montpelliérains se mobilisent pour un projet solidaire au Togo, nos étudiants nîmois eux, ont choisi le Sénégal et la ville de Dakar pour le projet humanitaire annuel porté par l’association Crocos du Monde. Une belle initiative que nous ne voulions pas manquer de relayer. Reportage et interview.

 

Les Crocos du Monde : une association nîmoise aux enjeux humanitaires

Créée en 2007, ‘’ les Crocos du Monde ‘’ est une association d’étudiants en santé de la Faculté de Médecine, sur son Campus à Nîmes. Le but : permettre aux étudiants de s’engager dans des activités humanitaires et d’être sensibilisés aux disparités mondiales. L’association participe à des projets de solidarité internationale axés sur la santé et l’éducation, rendus possibles grâce à des collectes de fonds menées durant l’année universitaire. Plusieurs actions ont déjà été réalisées dans plusieurs pays tels que le Cameroun, le Burkina Faso, le Maroc et le Togo.

Le Projet DAKAR, c’est quoi ?

Cette année, c’est au Sénégal que les Crocos du Monde passent à l’action. Pour le projet 2021-2022, l’association se tourne vers la récolte de subventions et de matériel médical et paramédical qui seront acheminés à Fatick. Durant l’année scolaire, les étudiants ont eu l’occasion de rencontrer plusieurs associations : l’AAD, la MRCCR et l’OSD, afin d’échanger du matériel et des connaissances. Le CHU de Nîmes a contribué à cette cause en fournissant du matériel dans le cadre d’un partenariat et de la coopération hospitalière internationale, mis en place entre le CHU de Nîmes et les sites du Sénégal.

Un projet concrétisé !

Avec l’aide de l’administration et des adhérents des CDM, le container a été chargé à la Faculté de Médecine, à Nîmes. Celui-ci fut mené à Fos sur Mer, d’où il est parti le 22 juin est arrivé au port de Dakar le 30 juin 2022.

Afin de constater la bonne arrivée du matériel et de vérifier son bon fonctionnement, 3 étudiants de DFGSM2 se sont rendus sur place du 15 au 20 juillet 2022 accompagnés du Président de l’association . Cette visite était l’occasion de rencontrer les contacts sur place et de visiter le CHU de Fann ainsi que le CH de Fatick pour l’année prochaine.

 

Afin d’en savoir plus sur les tenants et aboutissants de ce projet, nous sommes partis à la rencontre du Président 2021-22 des Crocos du Monde, Joffrey Buland ! Découvrez son interview ci-dessous !

 

Bonjour Joffrey, peux-tu te présenter et nous indiquer quel est ton rôle dans ce projet ?

Bonjour, je m’appelle Joffrey Buland et je suis maintenant en D2 médecine à Nîmes. Pendant le projet des Crocos du Monde « Dakar 2022 », en D1, j’avais le rôle de président dans l’association. Le rôle du président, en collaboration avec le bureau restreint est d’organiser le projet international. Nous nous sommes occupés de communiquer avec les contacts sur place, lancer les appels de devis pour le container de fin d’année, et organiser son acheminement ainsi que le voyage sur place.

 

Peux-tu nous en dire plus sur ce projet ? En quoi consistait-il ?

Ce projet a été une nouveauté pour les Crocos du Monde, nous avions pour ambition de mettre en place une action internationale qui serait plus pérenne, un partenariat sur le long terme qui pourrait être réactualisé chaque année. C’est toujours dans cet objectif de pérennité que nous avons pensé au container, pour donner une seconde vie au matériel que nous avons pu récolter au cours de l’année. Les Crocos du Monde étant avant tout tournés vers le partage et le développement durable, l’idée nous a semblé pertinente. L’objectif étant la récolte tout au long de l’année via différents partenaires de matériel médical et paramédical, qui a été acheminé au Sénégal, plus précisément le CH de Fatick, à 150 km au sud de Dakar.

 

Pourquoi avoir choisi le Sénégal ? Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?

Nous nous sommes tournés vers le Sénégal grâce à un médecin du CHU de Nîmes, le docteur Christophe Boisson, qui nous a énormément aidé dans la mise en place de notre projet. Le Dr Boisson envoie déjà depuis plusieurs années des containers de matériel médical à Dakar, c’est avec lui et nos personnes de confiance sur place que nous avons décidé de nous orienter vers le CH de Fatick. S’en ait suivi un partenariat officiel entre le CHU de Carémeau et le CHU de Dakar, dont les Crocos du Monde et Fatick sont une branche. Ce partenariat contient 3 axes, l’acheminement de matériel auquel nous avons pris part, des formations médicales et paramédicales via le pôle de simulation, et des formations d’ingénieurs et techniciens biomédicaux.

 

Comment avez-vous organisé la collecte de matériel ?

La collecte de matériel a débuté par une expression des besoins de la part du CH, qui nous a fourni une liste. Nous avons sélectionné dans cette liste le matériel que nous étions en mesure de récupérer, qui était à notre portée. Le projet « Dakar 2022 » a donc été essentiellement centré sur le pôle de néphrologie qui est en plein développement à Fatick. Une fois l’objectif ciblé, nous nous sommes tournés vers nos partenaires, qu’il s’agisse de particuliers, d’autres associations ou majoritairement le CHU de Nîmes et le Dr Boisson, et nous avons commencé notre recherche et notre récolte.

 

Au final, quel type de matériel avez-vous réussi à collecter ? Cela représente quel volume ?

A la fin de l’année, nous avions récupéré suffisamment pour remplir un container de 33 m3 soit 2,5 tonnes de matériel. Celui-ci était majoritairement du matériel d’urologie et néphrologie avec des sondes, des kits de stomie urinaire, mais également un peu de matériel de chirurgie comme des circuits de ventilation et des kits de coelioscopie. Nous avons également eu la chance de trouver du gros matériel électronique, 7 brancards d’urgence et une table d’accouchement. L’objectif étant de donner une seconde vie à ce que nous avons envoyé, toutes les dates de péremptions ont été vérifiées et tout matériel électronique a été testé et remis à neuf si nécessaire via Apelem, une association d’ingénieurs et techniciens biomédicaux faisant part au partenariat avec le CHU de Nîmes.

 

Tu as fait partie du voyage au mois de juillet. Comment cela s’est-il passé ? Qu’est-ce que cela t’a apporté à toi ainsi qu’à tes collègues ?

Nous sommes partis à quatre avec trois étudiants en P2 médecine à Nîmes, dont deux font désormais parti du bureau restreint. L’objectif était de leur faire visiter les lieux comme le CH de Fatick, pour lesquels ils récolteront leur matériel, afin qu’ils aient une idée précise de leur futur projet 2023. Et par la même occasion leur faire rencontrer nos personnes de confiance et nos contacts sur place, ce qui permettra une meilleure communication pour l’année à venir, et pour qu’ils puissent visualiser le pourquoi, le comment et le pour qui. Ce voyage a été humainement très enrichissant, il nous a permit de voir et comprendre des fonctionnements hospitaliers et culturels différents, avec des moyens eux aussi plus ou moins différents selon les structures.

 

Est-ce que cela te motive à t’engager dans la Médecine Humanitaire ?

La médecine humanitaire a toujours été mon grand projet déjà en entrant en PACES, mon objectif a toujours été d’intégrer Médecins Sans Frontières ou d’autres organismes pour partir en mission. Quand j’ai découvert l’association des Crocos du Monde, et que j’ai eu la chance avec mes amis de pouvoir m’investir à mon échelle dès la D1 je n’ai pas hésité. Cette année m’a permis d’encore approfondir et renforcer ce rêve une fois diplômé.

 

Quid des prochains projets pour Crocos du Monde ?

Pour répondre à cette question, je laisse la parole à Chloé Messines, nouvelle présidente des Crocos du Monde pour le mandat 2022/2023.

Chloé : Les Crocos du Monde ont toujours le regard orienté vers le partenariat entre le CHU de Nîmes et de Dakar et plus spécifiquement dans la constitution du container de dispositif médical, l’essentiel de notre investissement en interne et les évènements proposés ont pour but de financer le projet. De plus, il est important pour nous ainsi que pour nos collaborateurs sénégalais de nous rencontrer et de témoigner de la bonne réception du container. A l’image de l’année précédente, les crocos du monde tiennent à se rendre à Dakar et à Fatick pour échanger avec les personnes qui ont fait en sorte que ce projet puisse voir le jour. Maintenant, notre objectif de cette année est de créer également une vraie vie associative pour les adhérents en proposant des évènements plus variés (cleanwalks, interventions dans les écoles, maraudes etc), avec un aspect inter associatif (collaboration au sein du projet Nîmes en rose porté par la corporation sage-femme, la semaine pep’s avec le Tutorat Santé Nîmes). Ainsi nous nous appuyons sur la motivation des deuxièmes années de médecine et sage-femme pour le bon développement de l’association.