Projet MAP

Les étudiants de l’association Montpellier Artistic Project (MAP) vous invitent à venir disséquer une scène de l’œuvre de Godard « Le Mépris » lors de l’exposition exceptionnelle de l’artiste Sylvain Fraysse au Bâtiment Historique de la Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes. Nous les avons rencontrés pour parler de ce projet inédit.

Comment est né ce projet ?

Le projet « Camille » est né en 2022, d’une envie des membres de la Montpellier Artistic Project de faire découvrir de nouvelles formes d’art aux étudiants de la Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes. Le bureau 2021-2022 de la MAP a ainsi pris contact avec le Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) dans l’optique de créer un projet en commun et c’est ainsi qu’est née cette collaboration avec Sylvain Fraysse, artiste plasticien, et Céline Mélissent, chargée des publics et de la diffusion de la collection au FRAC.

 

En quoi consiste cette expérience artistique pour les visiteurs ?

L’exposition consiste en une expérience sensorielle en lumières et sons autour du film Le Mépris de Jean-Luc Godard. L’artiste utilise la Salle de Dissection du Bâtiment Historique de la Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes pour y « disséquer » une scène du film. Lors de cette scène mythique, le réalisateur énumère à la manière d’une dissection les parties du corps de Camille, un des personnages principaux, incarné par Brigitte Bardot. Sylvain Fraysse recrée les filtres de couleurs de la scène à l’aide de gélatines sur les vitres de la salle de dissection et découpe aussi la bande-son originale du film pour en 24 fréquences. Il dissèque ainsi l’essence même de la scène.

 

La MAP c’est quoi exactement ?

La « Montpellier Artistic Project » est une association loi 1901 née en août 2020, de trois étudiantes en médecine qui voulaient organiser des activités artistiques au sein de la faculté.
Depuis 3 ans, le bureau de la MAP s’est agrandi et nous proposons divers ateliers et activités à travers nos quatre pôles : Arts Appliqués, Arts Oratoires, Arts Littéraires et Arts Culinaires. Pour cela, nous mettons à disposition du matériel et des séances d’initiation à diverses pratiques artistiques et organisons également des concours d’œuvres sur nos réseaux sociaux, ainsi qu’un concours d’éloquence chaque semestre.
Vous pouvez nous retrouver à travers notre mascotte, un caméléon qui prend le nom de Léon Art sur Facebook, ainsi que sur notre compte Instagram.

 

Pourquoi ce projet vous tient-il à cœur ?

Il nous tient à cœur car il nous permet de faire vivre le Bâtiment Historique de la Faculté en ouvrant une salle auparavant jamais ouverte au public, et ainsi de pouvoir donner une impulsion à l’association en sortant de nos ateliers habituels. Nous avons appris énormément de ce projet, et espérons qu’il plaira aux étudiants et aux visiteurs. De plus, nous sommes très fièr.es de participer à la candidature de Montpellier Capitale de la Culture 2028 et de pouvoir nous impliquer dans les dynamiques de la Métropole. C’est une expérience haute en couleurs qui nous permet de rassembler les étudiants.

 

Quels soutiens avez-vous pu rassembler ?

Nous avons eu l’opportunité de travailler avec Sylvain Fraysse et le FRAC via Céline Mélissent qui était notre interlocutrice privilégiée dans l’élaboration de ce projet. Ce dernier a eu la chance d’être sélectionné pour participer à la candidature de Montpellier Capitale Européenne de la Culture 2028, et nous avons ainsi pu bénéficier d’une aide financière pour la réalisation de l’exposition. La TaM nous a soutenu en accordant la mise en en place des affichages dans certains arrêts de tramway et de bus de la Métropole pour promouvoir l’exposition.
Nous avons également reçu le soutien de l’Université de Montpellier (UM) à travers le Fonds Solidaire d’Initiative Etudiante (FSDIE), et le service Arts et Culture de l’UM avec notamment Eléonore Szturemski, ainsi que de la Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes. Nous tenons à remercier tout particulièrement Madame la Doyenne Isabelle Laffont ainsi que le Professeur Gérald Chanques pour leur soutien et leur aide logistique.

 

Infos pratiques sur l’exposition

Bâtiment Historique de la Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes
2 rue de l’Ecole de Médecine
34000 Montpellier

 

Exposition ouverte au public du 22 mars au 18 avril :
  • mardi, mercredi, jeudi, vendredi de 14h à 19h
  • samedi de 10h à 19h

Les étudiants  des médiations lors de ces jours d’ouverture, en visite libre.

Les mardis, des visites guidées seront proposées par les étudiants du master de médiation de la Faculté d’éducation de Montpellier.
  • Mardi 28 mars, 4 et 11 avril à 15h, 16h et 17h
  • Mardi 18 avril à 15h et 16h

Des créneaux de médiation supplémentaires proposés par les membres de l’association seront communiqués ultérieurement sur la page Facebook de l’évènement.

Tous les cinq ans, une nouvelle équipe décanale, composée de vice-doyen.ne.s et de chargé.es de mission est nommée par le ou la Doyen.ne pour le ou la représenter dans le cadre de missions définies. Chaque année, un.e Vice-Doyen.ne étudiant.e est nommé.e par ses pairs élus au Conseil de Gestion pour les représenter auprès de l’équipe décanale. Après Florian Mary et Théo Lacoste, c’est donc Paul-Arthur Valet qui prend la fonction de Vice-Doyen étudiant et président d’Ademmoos.  Retrouvez ici son interview : découvrez son parcours et les projets qu’il souhaite mettre en place dans le cadre de sa mission !

Bonjour Paul-Arthur, pour celles et ceux qui ne te connaîtraient pas, peux-tu te présenter ?

Bonjour, je m’appelle Paul-Arthur VALET, j’ai 21 ans et je suis en 4e année de médecine à Nîmes, c’est la première fois que le vice-doyen est issu du site nîmois. Par ailleurs, je suis élu étudiant en conseil de gestion et président de l’ADEMMOOS (l’association des élus étudiants de toutes les filières). Bien que ma future spécialité soit changeante de stage en stage, j’ai en tête d’être chirurgien.

 

Tu as été choisi parmi les adhérents d’ADEMMOOS pour être Vice-Doyen étudiant, faisant ainsi suite à Théo Lacoste. Comment s’est déroulée cette passation ?

La passation s’est bien déroulée, cela étant dit le début de mandat a été un peu particulier notamment avec la situation au national. Il a fallu organiser une mobilisation, en concertation avec le SILR, l’ACM et la CCC, que je remercie pour leur aide. La mobilisation a réuni 400 étudiant·e·s, ce qui est historique à Montpellier-Nîmes. Suivi de la révélation de nos enquêtes VSS et santé mentale des étudiant·e·s, qui est le point de départ d’un changement de paradigme que l’on commence à apercevoir.

 

 Qu’est-ce qui t’as donné envie de t’engager dans cette fonction ?

Depuis ma deuxième année je suis membre de l’ADEMMOOS, d’abord VP Com’ puis trésorier et enfin président/VDE. J’ai toujours porté un fort intérêt pour la représentation, être en lien direct avec les étudiant·e·s, pouvoir les aider. Par ailleurs, être en lien avec l’équipe décanale est très enrichissant, surtout au sein d’une équipe bienveillante et à l’écoute.

Comment vas-tu concilier tes activités de vice-doyen à tes obligations d’étudiant ?

Cela est, disons-le, relativement complexe mais je le savais en acceptant ces responsabilités. Il faut donc être particulièrement organisé, mais ces postes (président et
VDE) sont tellement passionnants. Pour réussir à tout concilier il faut savoir déléguer, je tiens donc à remercier le bureau de l’association et plus particulièrement la vice-présidente générale, Soukaina MOUH MOUH élue au conseil pédagogique qui fait un travail de l’ombre, mais ô combien essentiel.

 

Quels sont tes objectifs et tes priorités pour ce mandat ? Souhaites-tu reprendre la suite du projet « Bien-Etre » étudiant initié par ton prédécesseur ?

Concernant le projet « Bien-Être », nous avons au sein du bureau 2 vice-présidents, Emma PETON & Florent BENOIST, en qui j’ai toute confiance pour remplir la mission qui leur a été
confiée. Qui ont déjà organisé des stands pour le mois sans tabac ou encore le Noël solidaire qui a pour objectif de mettre en relation les étudiant·e·s de l’UFR médecine Montpellier-Nîmes souhaitant se réunir pour un repas de Noël.
Par ailleurs je crois beaucoup au travail inter associatif, les associations étudiantes donnent de la vie à notre campus, elles jouent un rôle structurel sur les deux sites de notre faculté. À titre personnel, ma priorité est la lutte contre les VSS, et permettre aux victimes de parler.

 

Quelles actions souhaites-tu mettre en place pour les étudiants ?

Au delà de continuer les projets déjà existants comme l’édition des guides de rentrée, le Forum du Futur Interne … J’aimerais relancer certains projets qui ont dû s’arrêter avec le
Covid, comme les cafés reprez’, qui étaient des moments d’échanges avec les administratrices de l’ANEMF et vos élu·e·s au local. Globalement je pense que la représentation nationale est fondamentale, au même titre que celle au local, pour cela nous avons 2 membres allouées à cette tâche, à savoir pour Montpellier Zoé DOLADILLE (ADEMMOOS) et Rémi BOURGAUX (ACM) et pour Nîmes Manon VALETTE (ADEMMOOS) et Elise DE LOTH (CCC).

 

Un mot pour conclure ?

Le sujet qui me tient particulièrement à coeur est celui des violences sexistes et sexuelles (VSS). Ce que je souhaite c’est une libération de la parole, afin de briser l’omerta qui
empêche les victimes de s’exprimer.
Grâce à nos enquêtes et aux réponses facultaires, les langues commencent à se délier, il ne tient qu’à nous de ne pas trahir le courage que les victimes ont eu de prendre la parole.

“La honte doit changer de camp.”

Nous parlons bien souvent des initiatives de nos étudiants en début de cursus, mais celles de nos internes sont tout aussi passionnantes ! C’est le cas des projets portés récemment par nos internes de médecine générale. Dans le cadre de travaux liés à leurs thèses, 6 internes ont développé des sites web originaux, dédiés à leurs pairs et aux professionnels de santé en exercice. Pour en savoir plus sur ces travaux, nous nous sommes rapprochés du Dr Marie-Catherine REBOUL, professeure associée au Département Universitaire de Médecine Générale (DUMG) , directrice de thèse de ces internes.

Des projets nés autour de travaux de thèses d’exercice en médecine générale

C’est après 6 années d’études que nos étudiants en médecine deviennent internes. Ceux-ci sont alors amenés à choisir une spécialité en fonction de leurs résultats aux examens et de leurs affinités. À Montpellier, la Médecine Générale a la part belle avec près de 150 nouveaux internes chaque année, rassemblés au sein de notre Département Universitaire de Médecine Générale.

Pour recevoir le titre de docteur en médecine, les internes doivent entre autres présenter une thèse d’exercice, au terme de près de 9 années d’études. C’est dans le cadre de cette thèse, que le Dr Marie-Catherine REBOUL, a initié il y a quelques années auprès des internes dont elle assure l’encadrement, ce projet original de création d’un bouquet de sites web à destination des professionnels de santé.

 

Des sites créés sur le principe de la démarche scientifique

« C’est un projet que j’ai voulu ancrer dans le cadre d’une démarche scientifique », indique-t-elle. « Les internes volontaires pour ces projets doivent ainsi réaliser en amont de la création du site une étude bibliographique fournie. » Les données sont donc collectées, triées, classées et enfin référencées avant d’être traitées sous la forme d’une question de recherche validée par la directrice de thèse.

La question de recherche permet de donner le « la » au site : elle en définit la thématique globale et ainsi son objectif majeur. « Cela peut couvrir différents champs comme l’aide au diagnostic/dépistage, le partage de bonnes pratiques, le partage de conseils thérapeutiques, le partage de fiches pratiques, de l’aide à la prescription », explique le Dr Reboul.

C’est ainsi six sites web qui ont vu le jour depuis 2020 !

 

Dermatokid.com, créé par Estelle Renart : un site d’aide au diagnostic des pathologies dermatologiques de l’enfant de 0 à 6ans.

Régulièrement sujet à des éruptions cutanées, l’enfant peut présenter quelques difficultés sur le plan diagnostique pour le médecin généraliste. Le site Dermatokid permet une démarche diagnostique à partir de nombreuses illustrations des symptômes cutanés observés chez l’enfant.

  • URL : https://dermatokid.com/
  • Cible : internes, Médecins Généralistes
  • Objectif : Aide au diagnostic
  • Les + : les nombreuses illustrations, les fiches pratiques synthétiques et la section urgence
  • La caution qualité : Fabrication du site selon les critères de la grille Hodge Sandvik, référencement sur le site KitMédical répertoriant les sites internet de qualité. Une mise à jour régulière est prévue.
  • Poster : à télécharger

 

Depistoeil.com, créé par Tibère de Villiers : un site d’aide au dépistage en ophtalmologie et soins primaires

Le médecin généraliste est rarement confronté au dépistage de pathologies ophtalmologiques. Le manque de matériel ou de formation peut le mettre en difficulté. En proposant un protocole d’interrogatoire et des outils pratiques de dépisatge au cabinet en fonction de l’âge du patient de pathologies fréquentes, le site apporte un véritable soutien aux praticiens.

  • URL : https://www.depistoeil.com/
  • Cible : Médecins Généralistes
  • Objectif : Aide au dépistage
  • Les + : une aide au dépistage en fonction de l’âge du patient ou de sa pathologie ; Outils proposés utilisables au cabinet
  • La caution qualité : Le site a été testé par 27 médecins généralistes et 2 médecins ophtalmologistes. Il a été élaboré sur des critères de qualité des grilles de Netscoring et Hodge Sandvik.
  • Poster : à télécharger

 

Kineclic.fr, créé par Thomas Bonnin : un outil d’aide à la compréhension et à la prescription des soins de kinésithérapie

Le médecin généraliste communique peu avec les kinésithérapeutes. Ils sont peu formés aux pratiques de kinésithérapie. Le site Kineclic leur permet d’améliorer leur compréhension des soins de kinésithérapie et donc d’améliorer leurs pratiques en matière de prescription ces soins.

  • URL : https://www.kineclic.fr/
  • Cible : MG et tout professionnel de santé prescripteur de soins de kinésithérapie
  • Objectif : Aide à la compréhension et à la prescription
  • Les + : rappels des bases de la kinésithérapie, rappels des examens cliniques (vidéos)
  • La caution qualité : Le site a été testé par des médecins généralistes et validé par des kinésithérapeutes expérimentés. Une mise à jour régulière est prévue.
  • Poster : à télécharger

 

Gestrapratique.fr, créé par Manon Hériat : un site pour aider à la prise en charge des questions fréquentes de la femme enceinte en médecine générale

Les femmes enceintes peuvent être amenées à effectuer une partie de leur suivi de gestation chez leur médecin généraliste. Le site Gestapratique permet d’aider les médecins à répondre à leurs interrogations.

  • URL : https://gestapratique.fr/
  • Cible : Internes, Médecins Généralistes, Sages-Femmes
  • Objectif : Répondre aux questions fréquentes du quotidien de la patiente enceinte
  • Les + : les conseils sur la vie quotidienne, les fiches pratiques à destination des patientes à télécharger
  • La caution qualité : Le site a été testé 30 médecins généralistes. 83% d’entre eux trouvent le site pratique. Une mise à jour régulière est prévue.
  • Poster : à télécharger

 

Declic-ecrans.com, créé par Gauthier Duret : une banque de fiches d’information sur la prévention du mésusage des écrans chez les jeunes enfants

Véritable sujet de société, l’exposition aux écrans pour les plus jeunes suscite des interrogations auprès des jeunes parents. Ce site permet de rassembler sous la forme de fiches synthétiques toutes les bonnes pratiques sur le sujet, facilement accessibles pour médecins et patients.

  • URL : https://www.declic-ecrans.com/
  • Cible : Internes, Médecins Généralistes, Sages-Femmes, Parents
  • Objectif : Répondre aux questions fréquentes de la part des jeunes parents
  • Les + : Fiches imprimables
  • La caution qualité : fiches élaborées à partir de 2 revues de la littérature, 650 parents testeurs, 450 professionnels de santé testeurs. Le site est référencé par le site KitMédical, répertoriant les sites internet de qualité. Une mise à jour régulière est prévue.
  • Poster : à télécharger

 

Kidprotect.fr, créé par Maud Bettenfeld : un site d’aide à la prévention, au repérage et à la prise en charge de la maltraitance infantile et des phénomènes de mise en danger de l’enfant

Le site permet d’améliorer les connaissances des médecins et autres professionnels du secteur de la petite enfance sur les facteurs de risques, les signes et symptômes, la prise en charge de la maltraitance infantile. Mieux informés, les professionnels sont amenés à mieux dépister et mieux prévenir.

  • URL : https://kidprotect.fr/
  • Cible : Médecins Généralistes, Professionnels de la petite enfance
  • Objectif :Partage de bonnes pratiques sur les attitudes à avoir en consultation en cas de suspicion de maltraitance, Fiche pratique sur comment engager une procédure (information préoccupante,signalement)
  • Les + : Les conseils sur l’attitude à tenir en consultation, la navigation facilitée par question, les ressources classées par région
  • La caution qualité : Le site est référencé par le site KitMédical, répertoriant les sites internet de qualité
  • Poster : fera l’objet d’une publication en 2023, dans le cadre d’un congrès scientifique.

 

 

Une initiative repérée par le Quotidien du Médecin !

Alors que ces sites rencontrent un franc succès depuis leur création (certains sites affichent plus de 60 000 visites par an à l’heure où nous écrivons ces lignes) ; la rigueur scientifique avec laquelle ils ont été conçus ont attiré l’attention des médias. Ainsi, la revue le Quotidien du Médecin a mis en avant les sites Dermatokid et Declics-Ecrans !

 

 

De nouveaux projets en cours de conception

Suite au succès de ces 6 premiers projets, le Dr Marie-Catherine Reboul souhaite renouveler l’expérience avec de nouveaux internes, sur de nouvelles thématiques : « Je pense à la thématique de la dépression / santé mentale ainsi qu’à la thématique des troubles du sommeil ». Alors internes ou futurs internes de médecine générale, n’hésitez pas à vous manifester auprès du Dr Reboul si ces projets vous intéressent !

 

 

 

 

Tous les cinq ans, une nouvelle équipe décanale, composée de vice-doyen.ne.s et de chargé.es de mission est nommée par le ou la Doyen.ne pour le ou la représenter dans le cadre de missions définies. Cette année, Pr Nadine Houede a été nommée Vice-Doyenne aux finances. Elle succédera prochainement au Vice-Doyen Messner sur cette fonction. Retrouvez ici son interview : découvrez son parcours et les projets qu’elle souhaite mettre en place dans le cadre de sa mission !

Vous avez été nommée par la Doyenne Mme Isabelle Laffont, pouvez-vous nous présenter votre parcours ainsi que votre spécialité ?

Diplômée de deux doctorats médecine et biostatistique, j’ai eu la chance de passer deux années au Canada en fin de cursus, ce qui m’a permis d’obtenir une solide expérience en oncologie urologique et une dynamique de recherche. J’ai fait ma première partie de carrière en tant qu’oncologue au centre anticancéreux de Bordeaux, chef du département d’onco-urologie et de l’unité des essais de phase précoce, membre actif de sociétés savantes française et américaine en oncologie.

Actuellement cheffe de service au CHU de Nîmes et adjointe au chef du pôle, je mène de nombreux programmes de recherche au sein d’une unité INSERM de Montpellier et me bats pour la mise à disposition rapide des progrès de la recherche au bénéfice des patients.

 

Comment comptez-vous concilier vos activités de vice-doyenne et vos autres obligations professionnelles ?

J’ai la chance d’être appuyée par une équipe jeune et dynamique en oncologie, j’occupe deux fonctions inhérentes au statut universitaire, directrice du Cancéropole Grand Sud-Ouest, au plus près des équipes de recherche en cancérologie, et maintenant vice-doyenne chargée des finances, en soutien aux projets des enseignants et des étudiants.

 

Quels seront vos contributions et vos objectifs ? Quels sont les projets que vous souhaitez mener à bien dans votre fonction ?

Madame La Doyenne m’ayant accordée sa confiance dans cette nomination, je souhaite l’assister au mieux dans les missions de gestion qui me sont dévolues, à la fois pour ses actions spécifiques en terme de DI et DIU et en lien avec l’université. Je travaillerai pour un équilibre budgétaire afin d’offrir aux étudiants et enseignants les meilleures conditions d’enseignement possible.

 

Qu’est-ce qui vous a motivé à accepter cette nomination ?

Si je dois souligner que les chiffres sont dans ma nature, deux facteurs m’ont motivée pour accepter ce poste, d’une part ma reconnaissance envers la faculté qui m’a nommée Professeur en 2015 et mon souhait de mettre en retour toutes mes ressources à contribution pour la poursuite de ses actions, d’autre part le compagnonnage bienveillant de mon prédécesseur le Pr Patrick Messner.

Régulièrement, la DVC (Direction de la Vie des Campus) lance des appels à projets nommés « ALIVE » pour améliorer la vie des étudiants sur les campus de l’Université de Montpellier. Ces projets, construits en collaboration avec les étudiants de chaque campus permettent de donner naissance à des initiatives originales qui sont financées par la CVEC. En 2020, la Faculté a répondu à l’appel permettant d’aboutir à la création d’un abri-vélos sécurisé sur le campus Arnaud de Villeneuve.

De quoi parle-t-on ?

Alive, ce sont des appels à projets lancés, chaque année, par la DVC (Direction de la Vie des Campus) avec un cahier des charges clairement exprimé :

« Dans le cadre du déploiement de la CVEC*, l’Université de Montpellier a choisi de lancer l’appel à projets ALIVE « Amélioration des lieux de vie étudiante » à destination des UFR, Écoles et Instituts. L’appel à projets est lancé pour la création ou la réhabilitation d’espaces destinés à la vie étudiante sur les campus de l’UM et ce, en dehors des lieux de formation. »

Ces appels à projets  ont donc pour objectifs de :

  • Favoriser les conditions d’accueil et de la vie étudiante
  • Développer le mieux vivre ensemble pour les étudiant·e·s.

 

Le projet de 2020-2021 : un abri à vélos sécurisé pour le campus ADV

En 2020, la Faculté de Médecine, en collaboration avec le Vice-Doyen étudiant de l’époque, Florian Mary, décide de consulter ses confrères et consœurs étudiant.e.s et de répondre à l’appel à projet ALIVE. Il est ressorti de cette consultation le besoin d’un abri à vélos sécurisé. Sa construction a ainsi débuté en janvier 2022 et a été achevée en ce début d’année universitaire.

L’abri à vélo est maintenant en fonction avec un accès sécurisé par carte pour 150 étudiants du Campus ADV. Ceux-ci se sont inscrits volontairement en septembre suite à l’appel émis par la direction de la faculté par e-mail. En janvier 2023, le nombre d’accès sera réévalué à la hausse s’il est constaté une sous-utilisation de l’abri.

Cet abri constitue un véritable avantage pour nos étudiants qui peuvent ainsi allier efficacité et écologie en choisissant le vélo comme mode de transport. La sécurisation de l’abri permet de limiter fortement les vols !

 

* La loi n° 2018-166 Orientation et Réussite des Étudiants du 8 mars 2018, dite loi ORE, a créé une contribution vie étudiante et de campus (CVEC), destinée selon l’article L. 841-5.-I du code de l’éducation à « favoriser l’accueil et l’accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif des étudiant·e·s et à conforter les actions de prévention et d’éducation à la santé réalisées à leur intention »

En juillet, via le pôle échanges de l’ACM, 13 étudiants ont eu l’opportunité de s’envoler pour le Togo dans le cadre d’un projet solidaire pour une association qui œuvre pour la réhabilitation d’une école. Une soirée restitution du Projet de Solidarité Internationale a été organisée autour de la projection d’un film ! Retour d’expérience.

Comment s’est passé votre voyage ?

Le voyage s’est merveilleusement bien passé. Nous avions évidemment beaucoup de craintes puisque bien que le projet a été pensé il y a 3 ans, il n’a jamais abouti jusqu’au bout à cause de la crise sanitaire. Nous étions donc les premiers à partir mais le voyage s’est bien passé que ce soit au niveau du pré-projet (récolte d’argent, bourses, tombola..), de la sécurité, de la relation avec les volontaires togolais, avec les enfants, au niveau du chantier… Notre arrivée a aussi été bien préparée par notre association locale partenaire Espace Hotsi qui nous a accompagnés de notre arrivée à l’aéroport jusqu’à notre départ en passant par la gestion des logements, des repas, des transports…

Quelles étaient vos missions ?

Notre mission principale était l’aide à la rénovation de 4 classes d‘école maternelle / primaire ainsi que des latrines. Le soutien était d’abord financier puisque c’est nous qui avons financé le matériel et les bénévoles (environ 3800 euros). Ensuite, nous avons apporté une aide humaine en constituant une main-d’œuvre supplémentaire sur le chantier.
Les après-midi nous avons organisé des jeux et ateliers avec les enfants du village volontaires (peinture, balle aux prisonniers..). Nous avons aussi assisté à la cérémonie de fin d’année de l’école où les résultats scolaires sont prononcés. Nous avons profité de cette occasion pour offrir le matériel scolaire nécessaire à la rentrée 2022 aux élèves, permettant ainsi une égalité des chances puisque tous les enfants n’ont pas les moyens de payer le matériel demandé.

Qu’avez-vous mis en place ?

Le chantier consistait en la rénovation des escaliers (maçonnerie), de la toiture, des gouttières et de la peinture (nous avons poncé puis repeint les murs extérieurs et intérieurs).

Avez-vous été confrontés à des complications auxquelles vous ne vous attendiez pas ?

Nous ne pouvons pas dire que nous avons été confrontés à de réelles complications. Nous nous étions préparés à être gênés par l’hygiène qui était différente mais nous nous sommes finalement adaptés assez vite (l’adaptation est rapide quand nous n’avons pas le choix). Ainsi, nous avons surtout été surpris d’abord par l’autonomie des enfants et cela dès le plus jeune âge (parfois un enfant de 5 ans peut porter et s’occuper de son petit frère de 1 an). Nous avons aussi pu constater la différence culturelle en ce qui concerne les relations amoureuses et la conceptualisation de celles-ci. A part le choc culturel qui est inhérent à ce genre d’expérience nous n’avons pas vraiment été confrontés à de grosses complications, il s’agit simplement de s’adapter sur tous les aspects de la vie dans un pays ou le mode de vie est à l’opposé de ce que nous connaissons en Europe.

Avant votre voyage, vous vous êtes rapprochés de Médecin du Monde, comment se sont articulées vos actions de sensibilisation ?

En effet, nous avons eu un premier contact avec Médecin du Monde qui était très motivé pour nous accompagner sur cette aventure, malheureusement après plusieurs relances nous n’avons pas eu de nouvelles de leur part. Nous avions donc préparé des séances de sensibilisation mais sur place la pratique a été beaucoup moins évidente que ce que nous pensions. Tout d’abord parce que les enfants ne parlent pas tous bien français en fonction de leur âge (ils apprennent le français à l’école puisque c’est la langue officielle du pays). Et ils avaient aussi surtout envie de jouer avec nous et de faire des activités physiques. La disparité du groupe ne nous a donc pas permis de réaliser nos actions de sensibilisation comme nous l’avions espéré. Cet aspect de la mission est donc un point à améliorer pour l’année prochaine.

En quoi l’expérience vous a impactée ?

Cette question est assez difficile. Je pense qu’il nous a fallu d’abord du temps à chacun au retour afin de « digérer » tout ce que nous avons vécu. Nous n’avons pas la prétention de dire que ce voyage nous a transformé du tout au tout et que nous sommes maintenant des personnes nouvelles. Mais cette expérience marque assurément et nous a beaucoup apporté d’un point de vue humain. Il est parfois intéressant de « se prendre une claque » et nous pouvons dire que c’était une véritable tornade culturelle, sociale et humaine que nous avons vécu. Au retour, nous sommes toujours nous, étudiants en médecine à la Faculté de Montpellier-Nîmes, dans l’engrenage de notre train train quotidien, mais il n’y a pas un jour ou je ne repense pas à ce voyage au Togo. Je ne sais pas si cette expérience fera de moi quelqu’un de meilleur, ou améliorera ma pratique de futur médecin, mais elle m’a apporté quelque chose, cela est certain.

Quel bilan en faites-vous ?

J’ai le plaisir de pouvoir dire que le bilan de cette mission est extrêmement positif. Bien sûr nous pouvons nous améliorer sur la gestion du départ en amont, la gestion de l’argent sur place (difficulté de retrait), la préparation et l’adaptation de la sensibilisation. Mais rien que le fait d’avoir mené la mission à bien est une réussite. De plus, nous sommes certains de l’utilité de notre action puisque nous sommes en contact avec Étienne, le directeur de l’école qui nous envoie régulièrement des vidéos des enfants ayant classe dans leur bâtiment fraîchement rénové. Ce projet est donc évidemment à reconduire en essayant au maximum d’améliorer les petits cafouillages de cette année.

Avez-vous de nouveaux projets ?

Les nouvelles Vice-Présidentes en charge des Échanges au sein de l’Association Carabine Montpelliéraine ont récemment présenté auprès des étudiants en médecine le nouveau projet de cette année qui consiste à repartir au Togo avec l’association Espace HOTSI. En effet, nous sommes persuadés que la continuité de cette mission est essentielle pour une année supplémentaire. La forme du projet reste donc la même (chantier de rénovation, construction, soutien scolaire…), le fond reste encore à définir avec la nouvelle équipe des Med’Trotters qui sera bientôt sélectionnée.

Découvrez l’aventure des Med’Trotters en vidéo !

Le saviez-vous ? Il existe une association du tutorat pour les années supérieures en santé pour les étudiant.e.s de la Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes ! Nommée TASM3 et facilement identifiable grâce à THOR sa tortue mascotte, l’association est cette année présidée par Siham BELMIR. Retrouvez son interview ci-dessous !

 

En quelques mots, c’est quoi l’asso TASM3 ?

Il s’agit d’une association à but non lucratif de compagnonnage qui propose un accompagnement et un soutien pédagogique aux étudiants de médecine et maïeutique de leur 2eme année à leur 6eme année.

D’ailleurs doit-on vous appeler TASM3 ou Thor Tutosup’ ?

TASM3 est le nom officiel de l’association mais on nous appelle plus communément Tutosup’. Thor est seulement notre mascotte a l’instar d’Oscar pour l’ACM ou encore Freddie pour Med’ley.

Quelles sont les activités que vous menez tout au long de l’année ? Pouvez-vous nous les présenter ?

  • Pour les DFGSM2 :
    • Un SPR P2 avec des rappels de biophysique et de biologie cellulaire/histologie
    • Des séances de révision Wooclap sur toutes les UEs qui tombent aux partiels
    • Le monitorat d’anatomie
    • Des séances de débriefing de stage en petits groupes

 

  • Pour les DFGSM3 :
    • Des séances de sémiologie
    • Une conférence de méthodologie et d’informations sur la R2C et comment travailler les collèges
    • Des séances de débriefing de stage en petits groupes

 

  • Pour les DFASM :
    • Des séances de lecture d’ECG / imagerie médicale
    • Des ateliers de sutures et d’habillage stérile
    • Une conférence sur l’externat et comment faire l’entrée d’un patient à l’hôpital
    • Des séances préparatoires aux ECOS

 

  • Pour les sages-femmes :
    • Des séances de révision

 

  • Pour tous :
    • Des tombolas pour gagner des référentiels et du matériel médical
    • Des réductions dans les commerces ou enseignes partenaires

Pourquoi avez-vous intégré l’association à titre personnel ?

J’ai rejoint l’association après 2 ans de tutorat de 1ère année. Je suis passionnée par l’enseignement et c’est assez naturellement que j’ai repris l’asso. Avec la réforme R2C, je pense qu’il est important d’avoir un TAS digne de ce nom pour soutenir et accompagner au mieux les étudiants. J’ai vraiment voulu développer les activités de l’association pour élargir notre champ d’action sur les campus de Montpellier et Nîmes.

Qu’apporte votre association aux étudiants ? Pourquoi selon vous adhérer à votre association ?

Elle permet de consolider ses connaissances et d’apporter une certaine sérénité avant les partiels et les stages à venir. Nous apportons un soutien pédagogique et psychologique aux étudiants dans leurs études qui sont reconnues pour être prenantes et difficiles. Notre association se base sur le compagnonnage et l’apprentissage par les pairs qui sont des valeurs primordiales dans les études de santé. Nous avons une approche pédagogique différente car ce sont des séances faites par des étudiants pour des étudiants. Les tuteurs sont beaucoup plus accessibles et disponibles et jouent un rôle d’interlocuteur entre les étudiants et les responsables pédagogiques.

Comment adhérer au TASM3 ?

L’adhésion à notre association est gratuite et automatique dès l’entrée en 2ème année de médecine ou maïeutique. Elle permet d’avoir accès à nos séances et aux informations qui circulent sur nos pages Facebook et Instagram. Nous publions sur nos réseaux sociaux, les offres de nos partenaires ainsi que des QCMs et des cas cliniques d’entraînement.

Quelques mots sur le bureau de l’année 2022-2023 ?

Notre bureau est constitué d’étudiants de 3ème et 4ème année de médecine et maïeutique appartenant aux 2 sites de Montpellier et Nîmes. Nous sommes très impliqués dans le développement de l’association, on aimerait élargir le contenu proposé au sein de notre tutorat et mettre en place de nouvelles initiatives pour répondre au mieux aux besoins des étudiants. Nous sommes fiers car beaucoup de nos projets ont pu voir le jour cette année notamment les ateliers sutures / habillage stérile ou encore le SPR P2 et nous espérons continuer sur cette lancée.

 

Nos étudiants ont du talent et des idées à revendre ! Alors que nos étudiants montpelliérains se mobilisent pour un projet solidaire au Togo, nos étudiants nîmois eux, ont choisi le Sénégal et la ville de Dakar pour le projet humanitaire annuel porté par l’association Crocos du Monde. Une belle initiative que nous ne voulions pas manquer de relayer. Reportage et interview.

 

Les Crocos du Monde : une association nîmoise aux enjeux humanitaires

Créée en 2007, ‘’ les Crocos du Monde ‘’ est une association d’étudiants en santé de la Faculté de Médecine, sur son Campus à Nîmes. Le but : permettre aux étudiants de s’engager dans des activités humanitaires et d’être sensibilisés aux disparités mondiales. L’association participe à des projets de solidarité internationale axés sur la santé et l’éducation, rendus possibles grâce à des collectes de fonds menées durant l’année universitaire. Plusieurs actions ont déjà été réalisées dans plusieurs pays tels que le Cameroun, le Burkina Faso, le Maroc et le Togo.

Le Projet DAKAR, c’est quoi ?

Cette année, c’est au Sénégal que les Crocos du Monde passent à l’action. Pour le projet 2021-2022, l’association se tourne vers la récolte de subventions et de matériel médical et paramédical qui seront acheminés à Fatick. Durant l’année scolaire, les étudiants ont eu l’occasion de rencontrer plusieurs associations : l’AAD, la MRCCR et l’OSD, afin d’échanger du matériel et des connaissances. Le CHU de Nîmes a contribué à cette cause en fournissant du matériel dans le cadre d’un partenariat et de la coopération hospitalière internationale, mis en place entre le CHU de Nîmes et les sites du Sénégal.

Un projet concrétisé !

Avec l’aide de l’administration et des adhérents des CDM, le container a été chargé à la Faculté de Médecine, à Nîmes. Celui-ci fut mené à Fos sur Mer, d’où il est parti le 22 juin est arrivé au port de Dakar le 30 juin 2022.

Afin de constater la bonne arrivée du matériel et de vérifier son bon fonctionnement, 3 étudiants de DFGSM2 se sont rendus sur place du 15 au 20 juillet 2022 accompagnés du Président de l’association . Cette visite était l’occasion de rencontrer les contacts sur place et de visiter le CHU de Fann ainsi que le CH de Fatick pour l’année prochaine.

 

Afin d’en savoir plus sur les tenants et aboutissants de ce projet, nous sommes partis à la rencontre du Président 2021-22 des Crocos du Monde, Joffrey Buland ! Découvrez son interview ci-dessous !

 

Bonjour Joffrey, peux-tu te présenter et nous indiquer quel est ton rôle dans ce projet ?

Bonjour, je m’appelle Joffrey Buland et je suis maintenant en D2 médecine à Nîmes. Pendant le projet des Crocos du Monde « Dakar 2022 », en D1, j’avais le rôle de président dans l’association. Le rôle du président, en collaboration avec le bureau restreint est d’organiser le projet international. Nous nous sommes occupés de communiquer avec les contacts sur place, lancer les appels de devis pour le container de fin d’année, et organiser son acheminement ainsi que le voyage sur place.

 

Peux-tu nous en dire plus sur ce projet ? En quoi consistait-il ?

Ce projet a été une nouveauté pour les Crocos du Monde, nous avions pour ambition de mettre en place une action internationale qui serait plus pérenne, un partenariat sur le long terme qui pourrait être réactualisé chaque année. C’est toujours dans cet objectif de pérennité que nous avons pensé au container, pour donner une seconde vie au matériel que nous avons pu récolter au cours de l’année. Les Crocos du Monde étant avant tout tournés vers le partage et le développement durable, l’idée nous a semblé pertinente. L’objectif étant la récolte tout au long de l’année via différents partenaires de matériel médical et paramédical, qui a été acheminé au Sénégal, plus précisément le CH de Fatick, à 150 km au sud de Dakar.

 

Pourquoi avoir choisi le Sénégal ? Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?

Nous nous sommes tournés vers le Sénégal grâce à un médecin du CHU de Nîmes, le docteur Christophe Boisson, qui nous a énormément aidé dans la mise en place de notre projet. Le Dr Boisson envoie déjà depuis plusieurs années des containers de matériel médical à Dakar, c’est avec lui et nos personnes de confiance sur place que nous avons décidé de nous orienter vers le CH de Fatick. S’en ait suivi un partenariat officiel entre le CHU de Carémeau et le CHU de Dakar, dont les Crocos du Monde et Fatick sont une branche. Ce partenariat contient 3 axes, l’acheminement de matériel auquel nous avons pris part, des formations médicales et paramédicales via le pôle de simulation, et des formations d’ingénieurs et techniciens biomédicaux.

 

Comment avez-vous organisé la collecte de matériel ?

La collecte de matériel a débuté par une expression des besoins de la part du CH, qui nous a fourni une liste. Nous avons sélectionné dans cette liste le matériel que nous étions en mesure de récupérer, qui était à notre portée. Le projet « Dakar 2022 » a donc été essentiellement centré sur le pôle de néphrologie qui est en plein développement à Fatick. Une fois l’objectif ciblé, nous nous sommes tournés vers nos partenaires, qu’il s’agisse de particuliers, d’autres associations ou majoritairement le CHU de Nîmes et le Dr Boisson, et nous avons commencé notre recherche et notre récolte.

 

Au final, quel type de matériel avez-vous réussi à collecter ? Cela représente quel volume ?

A la fin de l’année, nous avions récupéré suffisamment pour remplir un container de 33 m3 soit 2,5 tonnes de matériel. Celui-ci était majoritairement du matériel d’urologie et néphrologie avec des sondes, des kits de stomie urinaire, mais également un peu de matériel de chirurgie comme des circuits de ventilation et des kits de coelioscopie. Nous avons également eu la chance de trouver du gros matériel électronique, 7 brancards d’urgence et une table d’accouchement. L’objectif étant de donner une seconde vie à ce que nous avons envoyé, toutes les dates de péremptions ont été vérifiées et tout matériel électronique a été testé et remis à neuf si nécessaire via Apelem, une association d’ingénieurs et techniciens biomédicaux faisant part au partenariat avec le CHU de Nîmes.

 

Tu as fait partie du voyage au mois de juillet. Comment cela s’est-il passé ? Qu’est-ce que cela t’a apporté à toi ainsi qu’à tes collègues ?

Nous sommes partis à quatre avec trois étudiants en P2 médecine à Nîmes, dont deux font désormais parti du bureau restreint. L’objectif était de leur faire visiter les lieux comme le CH de Fatick, pour lesquels ils récolteront leur matériel, afin qu’ils aient une idée précise de leur futur projet 2023. Et par la même occasion leur faire rencontrer nos personnes de confiance et nos contacts sur place, ce qui permettra une meilleure communication pour l’année à venir, et pour qu’ils puissent visualiser le pourquoi, le comment et le pour qui. Ce voyage a été humainement très enrichissant, il nous a permit de voir et comprendre des fonctionnements hospitaliers et culturels différents, avec des moyens eux aussi plus ou moins différents selon les structures.

 

Est-ce que cela te motive à t’engager dans la Médecine Humanitaire ?

La médecine humanitaire a toujours été mon grand projet déjà en entrant en PACES, mon objectif a toujours été d’intégrer Médecins Sans Frontières ou d’autres organismes pour partir en mission. Quand j’ai découvert l’association des Crocos du Monde, et que j’ai eu la chance avec mes amis de pouvoir m’investir à mon échelle dès la D1 je n’ai pas hésité. Cette année m’a permis d’encore approfondir et renforcer ce rêve une fois diplômé.

 

Quid des prochains projets pour Crocos du Monde ?

Pour répondre à cette question, je laisse la parole à Chloé Messines, nouvelle présidente des Crocos du Monde pour le mandat 2022/2023.

Chloé : Les Crocos du Monde ont toujours le regard orienté vers le partenariat entre le CHU de Nîmes et de Dakar et plus spécifiquement dans la constitution du container de dispositif médical, l’essentiel de notre investissement en interne et les évènements proposés ont pour but de financer le projet. De plus, il est important pour nous ainsi que pour nos collaborateurs sénégalais de nous rencontrer et de témoigner de la bonne réception du container. A l’image de l’année précédente, les crocos du monde tiennent à se rendre à Dakar et à Fatick pour échanger avec les personnes qui ont fait en sorte que ce projet puisse voir le jour. Maintenant, notre objectif de cette année est de créer également une vraie vie associative pour les adhérents en proposant des évènements plus variés (cleanwalks, interventions dans les écoles, maraudes etc), avec un aspect inter associatif (collaboration au sein du projet Nîmes en rose porté par la corporation sage-femme, la semaine pep’s avec le Tutorat Santé Nîmes). Ainsi nous nous appuyons sur la motivation des deuxièmes années de médecine et sage-femme pour le bon développement de l’association.

 

Quelques semaines après nos IPA (Infirmiers en Pratique Avancée) c’est au tour de nos étudiants en médecine de vivre leur Cérémonie de Remise de diplômes.

Une cérémonie organisée traditionnellement au Jardin des Plantes

Ayant lieu traditionnellement au Jardin des Plantes, à l’occasion du 3e week-end de septembre, cette cérémonie est l’occasion pour les proches et les familles de nos étudiants de (re)découvrir la faculté à travers une visite privée des locaux en compagnie de nos enseignants, avant d’applaudir nos nouveaux diplômés !

 

Un rite de passage vers les études médicales de 3e cycle

Les étudiants présents à cette cérémonie arrivent au terme de leurs deux premiers cycles d’études (6 années). Ils entrent ainsi en 3e cycle et deviennent internes dans l’une des spécialités de médecine / chirurgie, à Montpellier ou bien dans d’autres villes.

Nous leur souhaitons le meilleur pour la suite de leur carrière ! Félicitations à tous et toutes !

 

Quelques photos

C’est un rendez-vous à ne pas manquer pour étudiants, praticiens, enseignants et personnels : les projections-débats du Cin’éthique, proposées par l’Espace de Réflexion Ethique d’Occitanie font leur grand retour. Retrouvez ci-dessous le programme des séances à venir.

 

Un lieu et un horaire à retenir pour 4 séances annuelles

Les séances de projection-débat du Cin’éthique ont lieu à 19h30 dans l’amphithéâtre d’anatomie de la Faculté, au niveau du Bâtiment Historique. Retrouvez le programme détaillé des projections et des débats attenants en cliquant sur l’image ci-dessous.